La quête d'Alim

Entrer dans le labirynthe était en fait l'étape la plus facile. Il suffisait de descendre juste un peu plus loin que là où j'avais trouvé les monstres.

En passant devant le massacre, je reculais d'un mouvement de dégoût. Les monstres se faisaient peu à peu posséder par la matière flasque dont ils étaient recouverts, leur chair se transformant en cette gelée peu appétissante au fur et à mesure que le noir se répandait. Et, comme je le craignait, ma grand-mère ne connaissait pas ce type de monstre…

Malgré tout, elle pu déterminer quelques informations en regardant avec intérêts les différents monstres au sol.

"Apparemment, la matière noire se répand peu à peu dans le corps des monstres, comme un parasite. Elle a l'air assez rapide, et ces monstres risques de se transformer bientôt en de nouveaux êtres noirs… Attend, il faut que je fasse des tests."

Après avoir isolé plusieurs échantillons de la substance visqueuse, elle leur fit passer une batterie de tests digne d'un bourreau professionnel. Impulsion électrique, feu, noyade, gel… Elle sembla soudain avoir une idée, et, d'un geste de main, tordit la brume.

Une trappe se dessina au plafond, répandant la lumière du jour. Immédiatement, les échantillons se recroquevillèrent et commencèrent à se dissoudre. Grand-mère dirigea ensuite la lumière sur les monstres, et la matière sembla se figer.

"C'est intéressant… J'ai l'impression que ces choses étaient faites d'ombres solidifiées… Regarde, tant qu'elles ont un hôte, elle survive à la lumière, mais sinon, elles se dissolvent! Il faut absolument prévenir tes amis, ça peut ralentir la contagion!"

/Vous l'avez peut-être remarqué, info importante !/

Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, elle m'entraîna dans le labirynthe. Au bout d'une centaine de mètres, une meute de chiens de l'enfers déboula vers nous à un croisement. Le plafond du labirynthe s'écrasa sur eux. Je regardais mamie avec stupéfaction, et me jurais (oui oui Mara, tu m'as bien entendue) de ne jamais la vexer, surtout en voyant son petit sourire satisfait.

/J’ai noté!/

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Nous passions de couloir en couloir, de tunnel de terre en couloir de sous-marin. Je commençais à fatiguer quand une tâche de lumière du jour se dessina devant nous.
"Étrange, lança mamie. Quelqu'un doit avoir ouvert un couloir à la surface."

Alors qu'elle terminait sa phrase, deux silhouettes enlacées tombaient du plafond. Automatiquement, je détournais les yeux, avant de me rendre compte que ce n'était pas ce que je pensais.

Une lamia était en train d'étouffer un demi-dieu avec sa queue de serpent, tandis que celui-ci la combattait avec d'étranges armes translucides qui tourbillonaient.

Me souvenant de ma petite manticore, je fouillais dans mon sac. Par chance, elle était toujours animée. Je souriais avec tendresse. Elle était si mignonne quand elle dormait…

Je me rappelais soudain qu'un demi-dieu était en train de se faire tuer. Je réveillais délicatement ma création. Encore endormie, elle se voleta vers la femme serpent et la piqua de son dard. Immédiatement, la créature tomba en poussière

Je me rendais compte alors que j'avais affaire à une demi-déesse. Que je connaissais. Bien même. Mia Waterblood.

Nous étions plus où moins amis depuis cette fois où, à deux, nous avions remporté capture l'étendard. Une technique magnifique, si vous voulait mon avis. Son pouvoir de solidifier nous avaient permis de faire diversion et de figer les adversaires, tandis que Misky récupérait tranquillement le drapeau.
On s'entendait plutôt bien, depuis, malgré le fait qu'elle n'apprécie pas mon humour (incompréhensible, n'est-ce pas ?).

Je l'aidais à se relever.

"Alim!? Je comptais justement rejoindre l'équipe de la quête ! Emmène moi!"

Ce qui était bien avec Mia, c'est qu'elle savait aller droit au but. Malheureusement, ma grand-mère Lily cru bon de rajouter son grain de sel.
"Alors, on se connait bien les jeunes?" fit-elle, la voix plein d'un sous-entendu qui nous fit frissonner tout les deux.

Mia s'écria : "Mais non!". L'horreur dans sa voix me vexa, bien que je sois de son avis.

D'un pas décidé, je prenais les deux filles par le bras et dis: " Maintenant, sa suffit. Mamie, tu nous guides, Mia, tu suis." Oui, je sais être autoritaire.

Nous arrivâmes bientôt face à une sortie qui ressemblait fort au sas de décompression d'une navette spatiale. Je tiquais un peu quand mamie nous dit que c'était la bonne sortie.

"T'es sûre ? Je veux pas finir congelé moi!"
"Si tu râles, j'y vais!" Soupira Mia.

Je ne sais pas pourquoi, les gens on tendance à beaucoup soupirer en ma présence si agréable.